21 ans J+1

16 février 2008

Journée d'hier toute belle, toute douce. Des lettres personnalisées (remercions le désormais célèbre principe du "je te harcèle tant que tu ne m'écris pas", sans qui rien de tout ça n'aurai été possible), des cartes adorables, des cadeaux genre parallélépipèdes rectangles si vous voyez ce que je veux dire, des fleurs jaunes et noires, des surprises inattendues (oui, c'est volontairement redondant), des coups de fil de l'étranger (merci ma belle), des textos, un mail magique envoyé le 14 et arrivé le 15... J'espère n'avoir oublié personne dans ma tournée de remerciements. Et une soirée toute tranquille avec mum, sa soeur et L. Deux binômes générationnels, éclats de rire en tandem.

Concours blanc dès lundi. J'avais projeté de m'enfuir lâchement, d'aller longer la côte Atlantique pour la semaine (une idée à la con comme une autre), de partir avec M. sous le bras. Mais non, j'y serai. Et je gratterai. Et j'attendrai que "ça" passe. [Et je défoncerai Hegel à la machette s'il refait une apparition impromptue.]

Grands moments de vie avec L. en ce moment. Peut-être le fait qu'elle parte dans deux semaines, je ne sais pas. Ce matin, je suis allée toquer à sa porte à midi, elle dormait encore. J'ai entendu une voix rocailleuse beugler "la vie est beeelle"... Un cri du coeur. Du fond de son lit, L. s'éveille, son mal de gorge avec elle. On fume trop. J'étais levée depuis 6h30 -départ de mum et sa soeur pour Charles de Gaulle oblige. J'avais fait deux trois montesquieuseries entre temps. Il fait beau, depuis quelques jours je sors mes robes et ma bonne humeur. Un peu de couleur sur les yeux, un peu de jazz dans les oreilles presque obstruées par un sourire large comme trois fois moi, je me sens mieux. Je rentre dans sa chambre : "Je peux te prendre une clope ? " "Vas-y sers toi c'est ton paquet." Normal. Nor-mal. Un peu plus tard, on sort faire les courses. Je me suis rendue compte dans l'escalier que j'étais en chaussons. J'ai dit que j'avais le moral -pas que j'avais mon compte de sommeil. Mettre le nez dehors alors qu'on passe son temps devant des bouquins, des cours et un écran, forcément, ça vous décrasse un grand coup. Kärcher lumineux, rétrécissement de pupilles. On tatonne jusqu'à Franprix. Six litres de jus de fruit ananas goyave -un minimum, avec un peu de parcimonie on ne refera les courses que mercredi.

C'est duuur la (belle) vie étudiante...