Ma ville, tu sens l'amour.

Il fait beau. Quand je dis beau, j'entends le ciel il est bleu bien bleu et dedans tu n'as que le soleil qui brille comme pas permis (en même temps après six mois de grisaille et de pluie, il peut briller le petit chenapan, et mieux que ça même). Je me lève tôt, je fais de longues balades le long des canaux le matin et lis Behind The Backlash, White Working Class Politics in Baltimore sur un banc de Regent's Park l'après-midi. Quand l'équivalent anglais de "L'Emmerdeur Du Luxembourg" survient et te demande ce que tu lis, White Working Class Politics in Baltimore, ça calme son loulou.

Queen Mary's Garden est magnifique en ce moment. Les roses qui font sa réputation ne sont pas encore là, mais ce n'est pas grave. Il y a des petites feuilles vertes et des pétales rose clair, le vent léger, la cascade coule et donne à Londres des airs de Japon.

Et puis les amoureux. Ca se tient par la main, ça fait des photos devant la fontaine, ça me demande de prendre des photos d'eux devant la fontaine, ça s'allonge sur les pelouses, ça surveille les enfants.

Hier j'ai vu deux filles voilées s'embrasser.

Ma ville sent l'amour et le printemps.

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Vu et entendu à Regent's Park, un père et sa fille :

"You see the birds and flowers? It smells like summer."

"You can't smell summer, daddy. I can't."

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J'ai décidé d'aller lire Jane Austen à Bath. Bientôt.

PS : L'illusration est de Jonathan Larabie, dessinateur de talent et de justesse, je n'ai aucune idée du fonctionnement des droits d'auteur, mais là c'était trop... appropriate. Qu'il me pardonne.