Dead or alive
Désœuvrée à la sortie de deux partiels, en train de me dire que je n'ai aucune envie de rentrer chez moi où la température doit avoisiner les deux degrés étant donné le manque de puissance de mon radiateur électrique, je file au ciné voir c'que j'pourrais bien voir. La dernière fois, j'avais vu le Film De Nana par excellence, Australia, la Grande Fresque Historique pendant laquelle ton bas-ventre improvise une macarena endiablée tant la testostérone suinte de l'écran. Comme je suis un peu anglophile sur les bords et que je crois dur comme fer à la doctrine de Balance of powers, je suis allée voir un film de mec : The Good the Bad the Weird.
Un film aux valeurs morales incontestables dans lequel pour faire taire les filles, on les truffe de chevrotine. Un western coréen qui nous présente un monde merveilleux d'ultra-réalisme où le Bon recharge son fusil -en pleine voltige- comme une majorette ; la Brute, on croit qu'il a qu'un œil tellement il se cache derrière sa mèche ; le Cinglé a le sourire bright alors qu'il brosse les dents à l'eau avec son doigt sale ; les personnages ne manquent jamais de cartouches, n'ont jamais faim, jamais soif, jamais envie de faire pipi,... un film pour moi, quoi.
Plus sérieusement, s'il y a quelque chose que j'ai bien apprécié, en tant que petite nature bon public, c'est le fait qu'à chaque fois que la tension maximale s'installe ou que la violence pure s'enclenche, le rire prend le relais. Je me suis tapée des fous-rires incroyables, à peu de chose près, les deux rangs devant moi ont passé la séance retournés. Et puis les folles cavalcades et les grosses bastons sur Don't let me be misunderstood, ça me fait toujours quelque chose... (soupir).
Notez que le film dans sa version sous titré anglais est disponible en une vingtaine de fichiers sur Youtube (ici), mais ce serait dommage de se priver d'un grand moment de cinéma !