Here we go again

En général, je n'aime pas trop les suites, peur d'être déçue. Mais là... c'est différent. Quand j'ouvre un Benacquista, c'est en totale confiance, avec un brin de solennité et après m'être bien calé les fesses dans un coin douillet. Et celui-là, je n'ai pas regretté de l'avoir ouvert. A la fin de Malavita, Benacquista  nous avait laissés face à Breteuil-sur-Iton à feu et à sang (totalement irréaliste, mais tellement bon !), alors on se dit : qu'est-ce qu'il a bien pu trouver à ajouter ? Et puis on se laisse tenter, on ouvre le bouquin en priant pour qu'il n'altère pas le goût du précédent, et on se laisse embarquer. C'est avec la plus grande joie que j'ai retrouvé Giovanni Manzoni, mon repenti préféré, et toute sa petite famille planquée cette fois dans la Drôme. Les enfants ont grandi, ils sont partis, laissant les parents en amoureux. Ca commence pépère, on se dit : ah nan, ils se sont rangés, pas drôle. Mais non, bien sûr que non... Et là, arrive le moment où ça déraille. Giovanni Manzoni contrarié parce que son pizzaiolo doit mettre la clé sous la porte parce que son locataire ne paye pas son loyer. Faut pas priver Manzoni de sa pizza, sinon il s'énerve. Et, franchement, quand il flanque une raclée à quatre types en se prenant pour Moby Dick, ça vaut le détour. Son fils qui s'y met aussi. Les crânes fracassés contre les coins de table, les têtes coincées dans des tiroirs, les genous explosés ; ça vole dans tout les sens et ça fait plaisir. La rédemption, y a qu'ça d'vrai.

Comments

[Antoine]

J'adore Tonino Benacquista ! Je l'avais découvert avec Quelqu'un d'autre que j'avais dévoré en quelques heures... J'ai aussi beaucoup aimé Saga... Et évidemment Malavita... pourtant, je reste sceptique à l'idée d'en lire une "suite"... mais j'aurais peut-être changé d'avis d'ici la sortie en poche ! ;)