Totally worth it

[spectacle]

Lecture à voix haute de lettres écrites par Flaubert à 10, 18, 24, 29, 40, 59 ans...
Que de bonheur !
J'ai renoncé à prendre un crayon et du papier,
renoncé à vouloir tout noter.
Pour une fois.

Les oreilles grandes ouvertes et la gorge serrée (non pas par l'émotion -quel cliché !-
mais pas cette toux qu'il fallait à tout prix réprimer.
Réprimer pour ne pas louper la moindre miette de mot),
j'ai écouté, pesé et laissé filer
chaque mot prononcé
par les deux hommes assis sur scène.

Je redécouvre la douce frustration de rester dans l'éphémère oralité.

Mais on ne se refait pas...
Demain  j'achète le bouquin.

Et j'en noircirai les marges,
et j'en cornerai les pages.

Il parait qu'on ne s'approprie rien à coup de gomme.